Cette semaine qui prend fin avec ce dimanche 21 mai, jour de la fête des mères, je publie ce texte tiré de Chemin faisant, ma communauté Facebook. Il évoque la notion de présence à soi...
...Le geste de Soi..
Ce matin dans ce rituel de présence à moi-même, je reçois une part de moi en miroir.
Sans contours, sans filtres, je me la prends en pleine face, en pleine conscience.
Ni le choix de la fuite, ni celui de la confusion, ou du déni ne se peuvent, car ça s’impose à moi d’une force imprévue me déstabilisant jusqu’à en perdre pied.
Or si le Capitaine perd son pied marin il met en péril le bateau, son navire son équipage, les passagers et passagères.
La panique vient alors et l’échouage imminent sceller notre destin.
Je respire et calme ce reflet de moi, je l’accueille et tâche de voir ce qu’il met en lumière.
Les larmes me viennent.
C’est profond et violent, cela touche à la fois le Sauveur et le Saboteur en moi.
Comme deux terres opposées qui guerroient continuellement, indéfiniment sans plus trop savoir pour quelles raisons elles se contredisent et s’anéantissent l’une et l’autre.
Je pense au Capitaine ✈️ à son regard qui se porte vers la ligne d’horizon, entre ciel et océan. De sa capacité à tenir l’équilibre flottant de son navire, et de sa faculté à observer la juste distance face à toute forme d’imprévu, dépend l’accomplissement du voyage, de la traversée et de ce qu’elle transporte.
Arriver à bon port !
Quelle responsabilité, quel engagement cela demande, exige de soi.
Être Capitaine et tenir le cap ce n’est pas rien.
Être clair avec soi-même, avant toute autre relation au monde, à l’autre, ce n’est pas rien !
Pour ne pas sombrer ce matin, j’ai accueilli déjà le reflet, les émotions qu’il charriait, ce message qu’il me délivrait.
Traversé par l’impuissance, j’ai accueilli ce désarroi et j’en ai pleuré puisque je ne pouvais pas hurler.
Puis ma respiration s’est installée, calme et posée, mon regard a suivi le vol d’un oiseau au dessus de la ligne de crête d’une montagne voisine, pour se projeter à l’horizon.
Là mes mains se sont mis en mouvement, comme pour se rassembler en mon centre se posant sur mon bas ventre. Les pieds ancrés je ne sentais plus le tangage.
J’ai goûté cet instant !
J’ai reçu le message du reflet de moi.
J’ai vu la brume se dissiper et l’horizon s’éclairer.
En recherche de la présence à moi ce matin j’ai reçu ce cadeau il m’offre une meilleure compréhension de qui je suis, un terrain de paix entre ce qui s’oppose en moi.
Est venu alors ce geste de moi, les mains se rassemblant sur mon ventre, ce centre vital est primordial.
Une invitation à reprendre les flots mieux aguerri par la conscience d’être présent à qui je suis.
Et toi quel est « le geste » qui te rassemble & te rend présent à qui tu es ?
Fabrice de lairderienetcie.fr
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